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Wanoni -Bay ce 30/11/1958 Bien chers, tous, Que devenez-vous donc au Pey ? Toujours aussi occupés.? Et aussi toujours aussi paresseux à prendre la plume !… Que le mal ne devienne pas plus grave au moins … Heureusement, il y a quelques temps, j’ai eu le plaisir de recevoir la carte de Marguerite , de Lourdes, j’en ai été très heureusement surprise, Je garde un si bon souvenir de mon voyage , précieux souvenirs. Il devait y avoir encore davantage de monde que lorsque nous y étions. Ce devait être beau, et vous en êtes certainement contents. Je suis contente que vous soyez allés aux piscines . C’est un acte de foi. Écrivez-moi pour me raconter avec plus de détails . Que de prières adressées a la Sainte Vierge cette année ! C’est sûrement cela qui a arrêté de plus grands malheurs dans le monde. Bien qu’ici nous n'entendons guère parler de politique (La radio des Pères a quelque chose de détraqué depuis un moment et ne marche plus) Nous avons quand même appris avec grande émotion la mort de notre Saint-Père Pie Xll. Quelqu’un de la Station du gouvernement est venu nous apporter la nouvelle. Cela retardera sans doute, la nomination du nouvel Evêque. Ce dont nous ne sommes pas pressés d’ailleurs. Ne sachant pas encore qui sera nommé. Ici, je tâche de m’habituer à mon nouveau poste, bien différent d'Avuavu. D’abord au lieu de la grande mer, c’est le calme de la baie, devant la Station et loin autour. C’est une chaîne de récifs ou il y a quelques jolis coraux, les enfants vont aussi y chercher des coquillages, les jours de promenade par exemple. Le Bon Dieu fait bien les choses, car il n’y a qu’un endroit à peu près au milieu de la Station, où s’arrêtent les récifs , assez grand pour le passage des bateaux. Aussi il y a très très souvent des bateaux dans la baie.: Chinois, Recruteurs , quelques Blancs. Et avec la Station du gouvernement à 2h seulement d’ici. C’est peut-être un peu cela, qui donne un aspect un peu moins sauvage qu’ Avuavu, que je préfère quand même à Wanoni… La Station est une assez belle Station. On l’appelle même la « Belle Wanoni » L'église est très jolie, comme il ne s’en fait plus maintenant ( quand je pourrai en avoir une photo, je vous l’enverrai ) : avec le chœur, entouré de longs vitraux , bâtie il y a plus de 30 ans par un bon vieux Père Français , Nantais aussi je crois , mort déjà avant mon arrivée aux Salomon . Pour le moment , une des difficultés , c’est d’apprendre une autre langue pour s’occuper des enfants, parler aux gens aussi, Quelques fois ce n’est pas drôle… Heureusement ça va déjà mieux, Je commence à pouvoir parler un peu, mais, il me tarde tellement de mieux savoir. Je vois tant de choses à leur dire, et je ne peux pas tout dire encore. Enfin, ça viendra, et les gamines en saurons quelque chose…Par ailleurs, il y a moins de moustiques, et j’espère avoir moins de fièvre. Et vous, comment allez-vous tous ? Manuel (pépé) trouves-tu que ton dos se remet d’aplomb petit à petit ? Fais attention de ne pas prendre d’autres culbutes !… Je suis heureuse tout de même de vous avoir vu tous… Je peux vous retrouver par la pensée souvent, et vous revoir chacun dans vos travaux. Ce que je n’aurais pas pu imaginer auparavant, par exemple la maison de Manuel . Marie, Thérèse, et petit Manuel doivent déjà avoir beaucoup changé tous les trois ! Et Marie- Georgette, Marguerite m’a surprise en disant qu’elle faisait maintenant la classe à Paulx . Cela m’a fait plaisir, Je crois que ce sera bien pour elle. Et pour vous aussi, elle pourra vous rendre service à la maison, s’occuper un peu des enfants. Elle sait bien faire d’ailleurs. J’espère qu’elle aime bien Paulx aussi et qu'elle a une lettre en route pour me raconter tout cela, et ses amours… Elle a sans doute aussi le plus de temps. Je dois m’arrêter. Je n’ai plus de place. Seulement pour vous embrasser bien fort en vous souhaitant un bon joyeux Noël et en vous disant bonne année, bonne santé, le paradis à la fin de vos jours! Elle vous arrivera peut-être en retard, mais, mes prières ne le seront pas. Je parlerai de vous à l’enfant Jésus. Lui demanderai de tout mon cœur de vous bénir. Et de vous donner toutes les grâces dont vous pourrez avoir besoin. Il sait mieux ce qu’il nous faut. Priez aussi pour moi. Bonne santé à tous. Georgette Comment va Marie Voisine ? Marie, Marguerite quand vous la verrez, et à Henriette aussi, donnez-leur mon bien affectueux souvenir. Je ne les oublie pas, surtout dans mes prières. 1959 Wanoni-Bay le 20/03/1959 Ma bien chère petite sœur et tous à Saint Lumine, J'ai été bien contente d’avoir de tes nouvelles par ta lettre du 21 janvier, surtout de savoir que tu te portes bien. Oui, en tout cas ,ton écriture ne change pas, elle est la même, Je peux bien souvent te trouver par la pensée ma chère petite sœur. Par les questions que tu me poses, je pense que tu n’avais pas encore reçue ma dernière lettre, car il me semble avoir répondu déjà, à moins que je n’ai seulement penser à le faire.… Tu m’as fait rire par les expressions : comment sont les Sœurs avec toi ? Et vos “deux barbus” , de retour maintenant dans leur mission?… Ici , ils avaient un petit bateau pour les visites plus éloignées , mais il est en réparation. Une petite « deux Chevaux » ne leur servirait guère, car pas plus qu’ailleurs il n’y a de routes, et leurs deux jambes sont encore le seul moyen de transport. Mais oui, nous faisons la cuisine aux Pères. Prenons soin de leur linge et le reste, c’est une des œuvres de notre Congrégation. Tu comprends. Ils ne sont pas difficiles et ne disent rien. Heureusement , car pour la cuisine , nous n’avons pas grand-chose pour varier le menu. Tu sais, toutes les graines que tu m’avais donné : choux , haricots, salades, Je les avais fait semer par les petites Sœurs. C’était poussé …. et trois ou quatre semaines après, tout a disparu. Les racines paraissaient coupées par les bêtes. J’étais déçue , et je crois qu’il ne faut guère compter sur les graines de France. C’est trop loin , je vais demander au Père d’en commander quelques-unes de Sydney. Je sais que tu m’en enverrais bien , mais, ce serait inutile. Pour les desserts , Marcelle m’avait mis des petits paquets : sachets « entremet Plaisance » au chocolat, et aussi des pilules pour faire du lait caillé. Nous avons tout employé. C’est bon, facile à réussir, et vite fait. Et ce ne serait pas trop embarrassant à envoyer . Je devrais avoir honte de te demander d’envoyer quelque chose, après tout ce que je viens d’emporter, tout ce que tu m’as déjà donné, mais je sais que tu le feras de grand cœur pour moi. Surtout ne te mets pas en peine d’envoyer du beurre. Il y a des vaches ici, donc du lait et même du beurre. C’est déjà quelque chose, tu vois, et même beaucoup . C’est le rayon de Sœur Marie Stephanie avec quelques filles. Les plats que j’étais allée acheter avec Marcelle nous rendent bien service, nous nous en servons de plusieurs déjà . Les affaires de classe aussi, Sœur Marie William et moi avons préparé pas mal de choses avec, durant nos trop courtes vacances d’un mois à Noël . Les petits tampons de caoutchouc particulièrement. Au moment où j’écris, je ne pense pas toujours à tout vous dire ce que je voudrais. Il vous faut patienter avec moi … La petite montre est merveilleuse. Je la garde nuit et jour au bras. Elle ne s’est pas arrêtée une fois. Elle me manquerait maintenant. C’est encore ton bon cœur qui avait raison. Et la Retraite à Pontchâteau ? Je suis sûre que vous aurez été contentes , toi et Marie P. J’ai pensé à vous deux. Étiez-vous nombreux à cette Retraite ? Qui vous la prêchait ? Marcelle en tête de cette association maintenant et le travail au magasin qui ne doit pas diminuer, elle ne doit pas avoir d’arrêt. Elle a envie de faire le bien, et c’est une bonne chose, je l’en croie bien capable d’ailleurs. Je suis sûre que Jean, ne doit pas trouver beaucoup de temps pour jouer du fusil ou Harry Styles ? Marie-Georgette est-elle contente à Paulx? Aime-t-elle bien ? Tu n’es pas encore allée passer une journée avec Marie . Ce serait pourtant bien pour toutes les deux. Ce n’est pas bien facile, c’est vrai. Monique grandit-t-elle toujours autant, et tous doivent déjà avoir changé un peu depuis mon départ. Dis lui que ses petites lettres me font grand plaisir, qu’elle continue. À bientôt de te lire , mais Monique , ne fait pas la paresseuse. Monseigneur est retiré à Visale , près du Noviciat des Petites Sœurs Indigènes. C’est une œuvre qu’il a fondée et qui lui tient bien à cœur. C’est bien la place où il préférait se retirer, il va dire la Messe aux petites Sœurs, entendre les Confessions, leur donner des conférences etc. Je dois m’arrêter, tu ne pourrais pas lire mon griffonnage , je tacherai de t’écrire vite après Pâques. En attendant, je te ferai bien des visites par la pensée, et par la prière, prie pour moi aussi. Je t’embrasse, avec toute mon affection, dis à Marcelle que je pense bien à eux et prie pour eux et les embrasse bien affectueusement toute la famille Georgette Wanoni Bay 2/04/1959 Bien chers, tous, J’avais pensé vous écrire à temps pour vous faire à tous une petite visite pour Pâques, mais je ne vous arriverai pas même pour l’octave…. Ce n’est pourtant pas faute d’y avoir pensé plus d’une fois et de vous visitez souvent dans vos occupations. Un peu comme la lettre que m'avait promise Marcelle et qui n’est pas encore arrivée. Heureusement la gentille lettre de Marie- Georgette m’est arrivée en attendant, que j’ai lue avec grand plaisir et m’a très intéressée. Entre parenthèses je n’aurais pas été contente si elle ne m’avait pas écrit, Je suis bien contente de voir qu’elle se plaît bien à Paulx. Comme cela vous l’avez souvent à la maison, ou elle peut vous rendre bien des petits services, surtout avec les enfants. Arrives-tu à faire obéir ton petit numéro de filleule Marie -Georgette ?…Mais je suis sûre que tes petites sont plus facile que nos grandes ici, qu’elles ont meilleur esprit surtout. Et cela tu dois le savoir, ne se change pas facilement ni en quelques jours. C’est pourtant ce que j’essaye , que je voudrais , et que j’espère arriver avec la grâce de Dieu et de la Sainte Vierge. Dites une petite prière à cette intention. Faites-en dire une petite à Marie et à Thérèse et à petit j.Emmanuel , Commence-t-il à parler un peu ? Je revois son grand sourire, toujours prêt, Il doit avoir beaucoup changé déjà depuis mon départ, un petit homme déjà, plus changé que les filles probablement. Manuel (pépé) se sent-il encore de son mal de dos ? C’est peut-être pour cela qu’il est plus paresseux que jamais à écrire… As-tu été contente de ta retraite Marie P ? Je suis sûre que toutes les deux vous en êtes bien contente et que vous ne l’avez pas trouvé trop longue . Qui vous la prêchait ? Il faut bien penser à l’autre vie, celle qui ne finit pas, puisque celle-ci passe si vite, et une Retraite est une grande grâce, j’ai pensé à vous deux. Manuel est marguillier cette année, paraît-il, alors vous aurez des petites réunions, qui sont les autres ? Monsieur le curé est-il toujours aussi plein d’allant? 2 avril. Je n’ai pas pu arriver à finir ma lettre : il y a eu les fêtes de Pâques à préparer, et juste la semaine auparavant , un bateau est passé, et Sœur Marie Stéphanie, qui avait ordre de profiter de la première occasion pour se rendre à Buma ( une Station sur l’île de Malaita) est partie , une des Sœurs là bas est tombée malade, et elle est allée la remplacer. Est-ce un changement momentané seulement ? Elle L’espère , et cela l’a aidée à quitter son cher Wanoni . En tout cas, nous ne restons que toutes les deux : Sœur Marie William et moi. Une huitième petite Sœur Indigène est arrivée, mais ce n’est pas la même chose, enfin c’est un peu plus difficile au commencement, mais on endosse un peu plus et ça va quand même. Entre-temps aussi, par une lettre de Monsieur Levesque, et une de Françoise, avec un petit mot de Marie, et une de Marie aussi reçue presque en même temps, la dernière, le soir du samedi saint , j’apprenais la mort du pauvre Théodule . Je ne croyais pas à une mort si proche. Vous y attendiez-vous ? Je savais qu’il ne se portait pas très bien, mais il s’est formé des complications, de quoi est-il mort ? Pauvre Théodule, il n’était pas méchant. Pourtant, j’ai été contente qu’il ait pensé lui-même, a demandé le Prêtre, le Bon Dieu a été bon pour lui de lui donner le temps, la grâce de se préparer encore en possession de toutes ses facultés. Vous me donnerez des nouvelles quand vous écrirez, J’ai bien prié pour lui. J’espère que vous avez passé une bonne fête de Pâques bien qu’ attristés par cette mort. Pour la pauvre mère Victorine, ça a dû être un peu un choc, j’espère qu’elle va assez bien. Ici, il est venu beaucoup de monde, les premiers sont arrivés dès le Mercredi Saint . Tous les jours, il en est arrivé d’autres pour les cérémonies de la Semaine Sainte, les écoles de village avec leur Teacher .Il y avait beaucoup d’enfants, une partie de la semaine. Ainsi, un bon nombre d’enfants avant de venir à l’école ici ont déjà commencé leur classe dans les villages . Ça nous fait une bonne avance lorsqu’ils arrivent. Dommage que ce ne soit pas tous, car il y n’y a pas de Teacher partout. Après la fête, les gens sont repartis très vite. Nous n'étions pas fâchés d’une façon, car la surveillance est plus dure , les enfants sont plus difficiles. Avec tous les gens partout à la Station, ce n’est pas si étonnant, car leurs parents et amis viennent souvent de loin. Ils ne viennent pas autant à la maison des Sœurs qu’a Avuavu. Ils ne sont pas si ouverts, ni si aimables. Mais maintenant, je dois m'arrêter, mon papier est plein, j’espère que Marguerite va bien. Que tout va bien comme toujours. Le travail ne doit pas chômé au P. Ne soyez pas trop paresseux à me donner de vos nouvelles. Je vous retrouve bien souvent par la pensée et par la prière en vous embrassant avec toute mon affection. Georgette Wanoni -Bay ce 28/06/1959 Bien chère petite sœur, Je regrette toujours autant de ne pouvoir t’écrire plus souvent, Ma chère Drienne , mais c’est presque toujours après l’avoir pensé des jours, et même des semaines que j’arrive enfin à pouvoir m’y mettre. Nous sommes toujours toutes les deux :Soeur Marie William et moi, mais, tu le sais bien, dans ma pensée, mes prières je te retrouve tous les jours. Je te revois dans tes petites occupations à la taillée comme quand j’étais avec toi quelques fois, à ton bureau avec quelques personnes pour les assurances. Trouves-tu toujours de bons garçons pour faire ton travail, comme ceux que j’ai vus chez toi ? Fait-il beau temps, un vrai temps de juin ? Ici c’est bien l’hiver des Salomon , moins le froid. Il pleut presque tous les jours, depuis plus d’un mois. La Lettre du 8 mai m’est arrivée juste hier soir. Elle n’avait pas été trop longtemps en route. Comme tu vois, j’ai été si contente, d’avoir de tes nouvelles. Ne dis pas que tu es à charge…Pourquoi ? Toi qui es toujours prête à rendre service à tout le monde et ils le savent bien. Et si il y a quelque chose que j’ai oublié de te dire, et que tu aimerais savoir, demande moi. Je suis bien contente que tu sois allée voir Marie. Tu ne t’es pas encore décidée à y aller seule , essaie un jour, et tu verras ensuite que ce n’est pas compliqué du tout. Les cars sont très facile à trouver. Marie serait contente et toi aussi , j’en suis sûre. J’ai pensé à Monique et à vous tous les jours de la Trinité. Avais-tu payé quelque chose à ta grande filleule ? Grandit-t-elle toujours beaucoup ? Est-elle contente d’aller bientôt à Torfou? Ce sera bien pour Françoise, elle se sentira moins esseulée . C’est une bonne petite fille , Françoise, sérieuse, affectueuse, Monique aussi, bien sûr, bien que différente. Tous sont vraiment de beaux enfants. J’ai été si contente d’apprendre par Marie P que la famille allait s’agrandir à Saint Lumine aussi. Tu ne m’en parle pas. Toujours discrète. Ce qui est bien d’ailleurs. C’est une bonne nouvelle qui me fait bien plaisir, j’espère que Marcelle n’aura pas les même misères avec ses jambes , qu’elle a eu autrefois, Ont-ils toujours la même jeune bonne ? Jean ne doit guère trouver le temps de se servir de son beau fusil ! Merci beaucoup pour le petit paquet pour dessert. Je les aime bien parce qu’ils sont faciles, et pas long à faire, et cela fait une variété. Nous avons eu la visite de notre nouvel Evêque, pendant près d’une semaine, ils étaient six à table. Il n’était pas venu seul, heureusement, le Père avait fait tuer le veau gras, qui n’était pas très gras, mais quand même, nous étions contentes avec. Nous avions de quoi leur servir. Il y a quelques pièces de bétail : un taureau, quelques vaches, une dizaine et quelques veaux, une partie est un peu sauvage. Monseigneur est resté près d’une semaine. Et pendant ce temps nous sommes allés un jour à une Bénédiction d’une Eglise de village par Monseigneur. Quelques jours auparavant j’avais dit au Père : « je resterais bien à garder la maison. » « ah mais non » répond-t-il « vous venez aussi, la maison se gardera bien toute seule. » Alors, le matin vers sept heure , tout le monde s’embarque sur le bateau de Monseigneur, Pères, Sœurs, les écoles, garçons et filles, ce n’était pas loin : quatre heures de bateau. Nous étions tous debout sur le pont. Après un petit moment, Monseigneur s’installe sur une chaise, il n’y en avait que deux, et me montrant l’autre à côté de lui : « Soeur Loyola, venez vous asseoir la » Voyant que j’hésite un peu, il insiste et je m’exécute . Alors que, naturellement, tout le monde parle Anglais, à ma surprise, il commence à m’adresser en Français et tout le long du voyage, nous avons bavardé en Français, comme de vieux amis. À un moment, paraît-il, le Père Jean a braqué son Kodak, mais je ne me suis aperçue de rien… Il aime s'occuper de photos, il s’y connaît, en couleur aussi, j’aurais été contente de vous l’envoyer, mais il n'y en a qu’une, et il ne la pas offerte. Il y a toujours la question d’argent, c’est coûteux. Le nouveau Monseigneur a été très aimable. Il pourra être aussi bon que Monseigneur Aubin, mais pas plus. Celui-ci est retiré près du Noviciat, des petites Sœurs Indigènes auxquelles il donne des Conférences, leur dit la Messe, etc. c’est une œuvre qu’il a fondée et qui lui tient à cœur. Victoria et Melania m’écrivent de temps en temps et Mère Marie Reine est bien contente d’elles . Dis une petite prière pour elles de temps en temps, et les filles et petit Jean aussi, pour leur persévérance. Sœur Marie Gérald m’a écrit d’Avuavu , ça coûte toujours de changer de personne surtout quand on se comprenait bien auparavant.Je dois m’arrêter pour aujourd’hui, je tacherais d’être moins longtemps avant de t’écrire de nouveau. Marcelle va être fatiguée , toujours debout , toujours sur pied . J’espère qu’elle se porte bien. Je fais bon usage de toutes mes petites socquettes Marcelle . J’ai de quoi changer. J’ai mis des élastiques en haut pour les tenir. Que vont faire les filles et petit jean durant toutes les grandes vacances ? Je vais attendre une lettre. C’est vrai que chacun a ses petites occupations, ses petits intérêts , même petit Jean et Marie, je parie !…À bientôt de te lire Monique, tu me mettras un petit mot Drienne . Je t’embrasse, avec toute mon affection, ainsi que Marcelle et Jean et toute la famille, et chaque jour vous êtes dans mes prières Georgette Wanoni bay 19/08/1959 Bien chère petite sœur Je reviens te trouver comme promis chère Marie , Je suis arrivée avec un peu plus de retard que je ne pensais . Il y a les fêtes de Pâques à préparer , Soeur Marie Stéphanie est partie , une Soeur est tombée malade et elle est allée la remplacer… reviendra-t-elle ? Je n’en sais rien encore, nous ne restons que deux pour le moment , il en faudrait un peu plus , et il reste moins de temps pour prier, autrement , ça va quand même. Nous n’avons eu que deux jours de vacances , alors pas de classes , mais une surveillance de ce monde très indiscipliné . Ici, il y a beaucoup à faire sur ce point la . Puis, avec la visite de notre Evêque en perspective , il y avait à préparer . Nous avons tué le veau gras , pour changer des boites de conserves que nous avions tous les jours …ça nous a donné du travail un moment, mais nous savions au moins quoi servir ensuite . Heureusement aussi, nous avons le frigidaire et quelques bocaux stérilisés . Il nous reste encore quelques morceaux. Monseigneur est resté presque une semaine avec d’autres Pères, ils étaient six à table , alors nous étions occupées . Je vous ai dit, je pense, que c’est un Hollandais , un Père des Salomon . Il était venu en même temps que le Père deTheye , quelques mois après moi , et il était venu le voir à Avuavu. Il est grand, fort, solide, à été très aimable , on verra plus tard . Et, savez- vous , mon projecteur est arrivé juste à temps pour la semaine Sainte ou, dès le mercredi , il y avait beaucoup de monde à la Station. Le Père était content d’en profiter pour régaler ses gens ( leurs yeux) en leur montrant les beaux films que j’avais apportés. Les gens étaient enchantés , grands et petits , et le Père en était tout à fait enthousiaste, et trois fois pendant la semaine plus de deux heures à chaque fois il a montré les beaux films, en leur expliquant en même temps. Il est ici depuis près de 10 ans , et il connaît bien la parole . C’était beau et instructif aussi . Monseigneur avait apporté des vues de sa Consécration a Sydney et les Pères les ont passées pendant qu’il était là . Vous voyez que le projecteur a fait des heureux , et un peu de bien aussi, j’espère . Un peu plus, notre nouvel Evêque serait arrivé de sa Consécration à Sydney en même temps que le Duc d’Edinburgh et Sœur Marie Gérald d’Amérique. Il est arrivé le lendemain et a passé quelques semaines aux Salomon. C’était toute une affaire, il y avait foule à Honiara. Ils ont chanté, dansé pour lui, et fait un grand show de tout ce qu’ils avaient de mieux naturellement. Nous l’avons entendu parlé un peu par la radio du Père. Il a failli venir jusqu’à kirakira, la Station du gouvernement près d’ici . Il a bien fait de faillir d’ailleurs . Et toi, chère Drienne comment vas-tu ? Comment allez-vous tous?Avez-vous passé de bonnes fêtes de Pâques ? Et les filles et petit Jean de bonnes vacances ? Françoise aura été contente de venir passer quelques jours à la maison. Est-elle déjà un peu habituée à la vie de pension? Ce n’est pas trop dur pour retourner après les vacances ? Pauvre Théodule, je ne m’attendais pas à une mort si proche, j’ai été contente qu’il ait lui-même fait appeler le prêtre. Le Bon Dieu lui a fait une grande grâce d’avoir pu se préparer encore en possession de toutes ses facultés. De quoi est-il mort? Mère Marie Assumpta est partie déjà en Amérique pour son second Noviciat . C’est Mère Marie Reine qui la remplace près des Sœurs . Soeur Marie Gérald est retournée à Avuavu, je n’ai pas eu de ses nouvelles depuis . Dans quelques semaines nous allons recevoir la visite du Révérend Père de Sydney, le Père Lemay , un Père Américain . Maintenant , je vais attendre de tes nouvelles . Et Monique, les filles, petit jean? Le travail presse-t-il toujours autant au magasin? Vas-tu souvent à des réunions, Marcelle ? Et faire la Conférencière encore..tu en es capable, mais comment arrives-tu à trouver le temps… Je dois m’arrêter, mais je vous retrouve bien souvent par la pensée et la Prière et vous embrasse avec toute mon affection . Georgette - Soeur marie de loyola NOTES Avuavu, Guadalcanal 27 septembre 1959 Chère Sœur Mary Georgette, Tu penseras que je t'ai oubliée mais au contraire je pense à toi tous les jours et je me souviens de toi par ton nom chaque jour à la Sainte Messe et pendant ma visite au Saint Sacrement. J'ai voulu t'écrire mais il s'est passé tant de choses depuis mon retour que je n'ai pas fait grand-chose en termes d'écriture excepté pour préparer les cours. Oui, j'enseigne tous les jours et ne pas être une enseignante rend cela un peu difficile parfois. J'ai souvent l'impression de ne pas pouvoir leur donner tout ce que je devrais mais j'essaie et je pense que le bon Dieu veut de la bonne volonté et j'essaie de Lui donner cela. Tu dois être très occupée aussi et déjà penser à ce que tu devras faire pour Noël, c'est ce que nous faisons également. Nous attendons aussi la venue de notre Evêque, nous l'attendions vendredi et avions tout décoré, mais il n'est pas encore venu, le soleil a été très chaud et les pins deviennent bruns, les choses auront l'air vieilles quand il viendra s'il ne se dépêche pas. Nous irons avec lui car nous avons notre Retraite au début d'octobre et là-bas je verrai notre chère Sœur Mary Loyola. Je ne l'ai pas vue depuis si longtemps que nous aurons beaucoup de choses à nous raconter lorsque nous nous rencontrerons. Je lui ai écrit de nombreuses fois et elle a aussi écrit et donné des nouvelles de toi et chaque fois je lui promets que je suis sur le point d'écrire et je ne l'ai pas fait jusqu'à présent, mais je sais que tu me pardonnes car ce n'est pas parce que je ne m'en soucie pas ou que je ne suis pas intéressée mais juste que je n'ai pas eu le temps d'écrire. Comme l'a dit l'une de nos Sœurs Indigènes hier soir quand je lui ai demandé pourquoi elle ne jouait pas de l'harmonica pour moi comme elle le faisait quand nous étions ensemble à Ruavatu, elle a répondu : "Sœur, nous avions beaucoup de temps alors mais ici à Avuavu nous n'avons pas une minute à nous car il y a du travail et encore du travail".Je me demande ce qu'elles auraient fait si elles avaient été ici quand Sœur M. Loyola et moi avions presque 40 enfants et encore plus de travail, mais le Seigneur nous a aidées et nous avons réussi, nous avions alors de très bonnes filles sur lesquelles nous pouvions compter. On ne peut pas toujours dépendre des grandes filles, certaines ne sont pas aussi sérieuses qu'elles devraient l'être ou que nous voudrions qu'elles le soient.Septembre peut sembler un peu tôt pour envoyer des vœux de Noël mais au moment où cela te parviendra, ce sera juste à temps ou peut-être un peu en retard. Cependant, sois assurée que tu seras particulièrement rappelée pendant cette période et je sais que tu auras une petite place pour nous dans tes prières aussi car je suis sûre que tu aimes toujours Avuavu même si tu as maintenant Makira à aimer aussi.Sincèrement dans l'Enfant Jésus, Sœur Mary Gerald Visale le 3 octobre 1959 Ma bien chère petite sœur Tu vois par l’en-tête de ma lettre que c’est de Visalé que j’écris. Je ne me souviens plus si je t’avais dit dans ma dernière lettre que nous aurions notre Retraite commune en octobre. J’ai toujours pensé pouvoir t’écrire auparavant, mais je n’ai jamais pu m’y mettre, et il me semble qu’il y a bien longtemps que je n’ai pas passé un petit moment avec toi. Aussi je laisse un peu notre réunion , car toutes les Sœurs sont arrivées maintenant depuis hier soir , en deux bateaux , mais les deux , bien que venant de différents côtés , sont arrivés presque en même temps a Visalé, Il y a beaucoup de va et vient autour de moi . Mais je ne veux pas tarder plus longtemps à venir te trouver. Que deviens-tu ? Bien chère petite sœur? Comment vas-tu ? Tu sais bien que même si je n’ai pas écrit bien souvent, peut-être plus que jamais, maintenant je peux te voir parfois à la taillée, faisant ton petit travail, ou par moment à ton bureau, avec quelques gens et bavardant .. Ce que, auparavant, je ne pouvais qu’imaginer, et maintenant tu me sembles plus près. Ou encore je te trouve à la cuisine ou au magasin ici ou là. Mais d’abord je veux vite t’annoncer que le petit paquet avec les entremets est arrivé depuis un bon moment. Le 2 août exactement. Il n’a pas été trop longtemps en route comme tu vois. Nous en avons emporté quelques paquets pour faire des desserts ici pendant la Retraite. Je m’en suis déjà servi plus d’une fois à Wanoni . Ils n'étaient pas abimés du tout. Un peu plus tard, pas tout de suite, voudrais-tu m’en envoyer encore un petit paquet comme celui-là, au chocolat surtout. Tu vois que je ne me gêne guère pour te demander ma Chère Drienne. Figure toi que la Retraite des Pères va avoir lieu cette année à Wanoni. Cela veut dire que nous ne tarderons guère ici. Après notre Retraite terminée, car ensuite, tout de suite après, ce sera celle des Frères Coadjuteurs à Tanagai. Quand elle sera finie, les Pères prendront les bateaux pour la leur à Wanoni . On a décidé cela, parce que c’est le Jubilé de la Station de Wanoni, cette année, et ainsi, tous les Pères seront là pour le fêter. Mais ça va être un train-train, tu comprends. Tout ce monde : Monseigneur, 26 ou 27 Pères, plus des Blancs du gouvernement, et faire la cuisine pour tout ce monde là. Heureusement, une Sœur d'ailleurs, viendra nous aider à faire la cuisine. nous a dit Mère Marie Reine “ ne pas s’en faire”. Alors on verra. Ce sera début novembre. Tu es probablement en plein dans les vendanges, chère Drienne, les vignes sont-elles bonnes cette année ? J’espère que tu n’auras pas eu trop de peine à trouver quelqu’un pour t’aider à ramasser la vendange. As-tu toujours les mêmes vaches ? Je me demande s'il y a déjà eu du nouveau chez Marcelle. Je prie pour elle et espère que tout se passera bien. Françoise et Monique vont voir les vacances se terminer trop vite. Surtout si le nouveau petit frère n’est pas encore arrivé. Elles vous auront aidé un peu pendant les vacances. Marcelle , avec ses pauvres jambes , aura-t-elle besoin de quelques repos ? En a-t-elle bien souffert ? Ont-elles été si enflées ? Les filles et petitjean, tous vont être heureux j’en suis sûre , à la venue du nouveau poupon. Il sera bien entouré. J’ai été contente d’apprendre par le petit mot de Marguerite, encore à l’hôpital, qu’une petite Bernadette leur était arrivée. Tout ce petit monde doit bien les occuper aussi . Ne tarde pas trop à m’écrire pour me raconter un peu tout cela. Et Marie-Georgette va sans doute reprendre sa classe à Paulx. Est-elle gentille pour toi ? Cette Thérèse Blanchard n’est peut-être pas une très bonne compagne pour elle. La connais-tu un peu ? N’es-tu pas allé voir Marie quand ils sont allés conduire les filles à Torfou ? As-tu pu être un bon moment avec elle ? A Saint Lumine, vous allez trouver manque de Françoise et de Monique. Pour elles, ce sera mieux, elles se tiendront compagnie. Monsieur Levesque m’a écrit dernièrement que Marie Cormerais venait de mourir. J’ai été surprise, je ne me souvenais pas t’avoir entendue dire qu’elle fut malade. Tu penses bien, ma chère petite sœur, que pendant ma Retraite, je vais encore davantage prier pour toi. Prends bien soin de toi, n’oublie pas de bien prendre tes médecines et va voir le médecin quelques fois pour qu’il puisse te suivre et te donner ce qu’il te faut.Je ne sais pas quand je pourrais écrire de nouveau avec tout ce train-train en perspective, avec ces préparatifs : Retraite des Pères et Jubilé… A Marcelle et Jean et tout le monde, dis-leur que je pense bien à eux et prie pour eux, et les embrasse bien affectueusement. Je dois te quitter, ma lettre est toute décousue, on bavarde autour de moi et c’est un peu difficile. Et nous avons bavardé ensemble . J’ai revue Sœur Marie Gérald, son pauvre frère ne va pas bien. Il est à l’hôpital et sa maman est toute seule. Le Bon Dieu doit bien les aimer. A bientôt de te lire j’espère . De souvenirs et d’affection, je reste avec toi ma chère petite sœur, et t’embrasse avec toute mon affection. Georgette Buma ce 13 octobre 1959 Bien chers tous Il y a si longtemps il me semble, que je ne vous ai pas écrit, j’avais pensé pouvoir le faire à Visale, mais, impossible ! Après la Retraite, les dernières cérémonies de notre Retraite se sont terminées, le dimanche vers 11 heures et le lendemain matin, nous nous embarquions sur le chemin du retour. Nous voici donc aujourd’hui à la Station de Buma chez nos Sœurs, notre première étape, nous y avons dormi cette nuit, et ne savons pas encore exactement combien de temps nous allons rester. Mais comme j’ai un petit moment, je viens le passer avec vous car je crains bien que, une fois de retour, il me soit impossible de m’arrêter pour écrire. Savez-vous que le nouveau Monseigneur et Monseigneur Aubin, et tous les Pères, une trentaine au moins, vont revenir à Wanoni ou va avoir lieu leur Retraite. Cela a été décidé aussi probablement parce que cette année a lieu le Jubilé de la Station. Et ainsi, tout le monde sera là pour assister à la Célébration . En plus, il y aura deux Dominicains du Nord et quatre ou cinq Blancs du gouvernement. Vous devinez quel prix cela va être pour faire la cuisine pour tout ce monde , sans compter tout le reste. Deux Sœurs des autres Stations viendront pour nous aider. Heureusement, quelques petites Sœurs Indigènes aussi . Les Pères vont faire tuer des bêtes de la Station et les autres Pères en venant, apporteront quelques volailles de leur Station. Alors, il faudra cuire… cuire toute la journée – pas la nuit j’espère – En ce moment, le bateau ramène les Sœurs et prennent les Frères pour les réunir à leur tour pour leur Retraite à Tanagai . Ensuite, et finalement ce sera le tour des Pères pour Wanoni vers le 7 août, Alors je suis contente de pouvoir vous envoyer ce petit mot auparavant. Que devenez-vous ? Comment allez-vous ? Toujours de plus en plus occupés sans doute, pour tout le monde d’ailleurs la vie devient de plus en plus compliquée. C’est la course sans arrêt . Toujours quelque chose de nouveau. Toujours davantage à faire. Mais pas davantage de personnel. Et on continue… Au bout, il y aura le ciel… J’ai été bien contente de recevoir la lettre de Marguerite, m’apprenant qu’une petite Bernadette avait fait son apparition en ce monde. Plus d’une fois, j’avais pensé à vous. Elle doit déjà être une grosse pouponne et va commencer à vous faire de beaux sourires. Encore une que je n’aurais pas vue. Petit j.Emmanuel doit avoir tellement changé, et être un petit homme. Est-il toujours aussi mignon et fort ? Il va en avoir besoin pour batailler avec toutes ces filles !… Marie et Thérèse sont-elles contentes d’avoir une petite sœur? Marie va-t-elle encore avec son papa sur le tracteur ? À propos, elle a peut-être commencé à aller à l’école. Qu’elle se dépêche à apprendre à écrire pour devenir ma zélée correspondante. J’espère que tous , vous allez bien. Ton dos est tout à fait bien remis Manuel-pépé ? De Saint Lumine, je n’ai pas eu de nouvelles. Ils ne vont pas tarder à avoir du nouveau…. J’espère que Drienne ne va pas trop mal , aimez-la bien tous, pauvre Drienne . Qu'elle voit le médecin pour qu’il la suive et lui donne ce qu’elle a besoin. Elle parait si détachée de tout, aidez la , à prendre soin d’ elle-même. Toute seule elle ne le fera pas. Marie-Georgette, a-t-elle repris sa classe à Paulx? Cette Thérèse b est- elle une bonne compagne pour Marie Georgette ? Ce serait à voir, car elle pourrait avoir bien mauvaise influence sur Marie- Georgette. Je vais vous dire au revoir pour cette fois, et à bientôt de vous lire, j’espère. Comment va la mère Victorine ? Vous avez su sans doute à propos de Mère Marie Irénée, qu’elle a reçue la Médaille d’Honneur par ces messieurs du British Government. Elle a 83 ans je crois. Je devrais peut-être pour ne pas vous arriver en retard vous souhaiter déjà un joyeux Noël et une bonne et heureuse année. Georgette Mais je tacherai d’écrire de nouveau . En attendant, je vous reste toujours unie de pensée et avec toute mon affection et vous embrasse de tout cœur sans oublier petite Bernadette. Juste à la fin de la Retraite, mère Marie Reine recevait une mauvaise nouvelle : un de ses neveux, père de quatre enfants, avait été tué sur le coup par un car, il était en motocyclette.