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RUTO SE VENGE SUR TSHISEKEDI Le président du Kenya William Ruto n’aime pas la RDC. Déjà, avant d’être élu président, il émettait des propos railleurs en public, pour se moquer des Congolais, de leur façon de s’habiller, de manger… L’homme est tellement émotionnel qu’il fait passer ses responsabilités d’Homme d’Etat à l’arrière-plan. Il personnalise les décisions d’Etat, ce qui lui a valu, à peine investi, la fronde forte et musclée des Kenyans, particulièrement la jeunesse, qui a défié les services de l’ordre sur les rues de Nairobi. Acculé, comme un renard, Ruto a dû annuler le projet de nouvelles taxes, après l’hécatombe d’une trentaine de morts. Comme si cela ne suffisait pas, le président William Ruto, avec sa fibre chatouilleuse s’est improvisé l’avocat du Rwanda, en déclarant que la guerre de l’Est de la RDC ne concernait pas Paul Kagame. Une pique destinée à faire mal au président de la RDC, Félix Tshisekedi qui l’avait récemment critiqué dans la gestion du dialogue entre les Congolais et les Rwandais dans le conflit de l’Est de la RDC. C’est vrai, que le président congolais est en froid avec son homologue kenyan, mais pas avec le Kenya. Les Congolais ont beaucoup de raisons de s’attacher au Kenya, car Nairobi est une plaque commerciale de prédilection qui draine chaque jour un volume transactionnel important en biens et personnes congolaises. Pas le contraire. La démographie nombreuse de la RDC avec ses innombrables voyageurs qui prennent Kenya Airways permet à cette compagnie de renflouer avantageusement sa trésorerie et maintenir les effectifs de cette compagnie. Pas le contraire. Les Congolais n’ont pas de sitôt oublié l’immixtion du Kenya dans une affaire louche des liquidités faramineuses trouvées sur l’équipage d’un des avions de Kenya Airways, lesquelles liquidités avaient une destination floue reliée au financement des troupes ennemies de la RDC. Les Congolais n’ignorent pas que ce sont leurs avoirs financiers qui gonflent les succursales d’Equity Bank, la banque kenyane, installée en RDC. Les Congolais ont encore en mémoire, les troupes kenyanes de l’EAC qui n’ont pas caché leurs sympathies envers le M23 et l’armée rwandaise sur le sol congolais. Le président Tshisekedi avait non seulement rabroué leur commandant, mais avait facilité le renvoi dans leur pays d’origine. Bref, le peuple congolais n’est pas très sûr qu’il peut faire confiance au régime de William Ruto qui a des affinités visibles avec les deux pays voisins de la RDC que ce sont le Rwanda et l’Ouganda. Au lieu de protéger des relations favorables au développement des deux pays, le président Ruto ne semble pas décidé d’enterrer sa hache de guerre. Et pourtant, il devrait faire plus attention à son pays qui accuse aujourd’hui, après l’Afrique du sud, un taux de criminalité parmi les plus élevés en Afrique. Il devrait se préparer à une nouvelle fronde car, la jeunesse estudiantine a refusé la nouvelle clé de répartition des frais des universités. Les étudiants ont refusé cette proposition qui détermine les critères de financement des universités et le bras de fer vient de commencer avec des répercussions prévisibles. Homme d’affaires, le président Ruto, court d’abord après les écus sonnants et trébuchants, avant le bien-être de son pays. Sa dernière trouvaille pour chercher des puces sur la tête du président Tshisekedi est le retrait de la gratuité de visa pour le Kenya, par les détenteurs d’un passeport République démocratique du Congo. Le Kenya paraissait dans la liste de dix-sept pays exemptés de visa pour les ressortissants de la RDC que cela soit à l’arrivée comme avec autorisation de voyage électronique. Le président William Ruto a passé outre toutes les formalités diplomatiques de ses prédécesseurs pour arriver à cet arrangement, et satisfaire son ego surdimensionné. Fragiliser la RDC est dans l’agenda de Ruto Les Congolais doivent savoir que le président Ruto a été investi comme la marionnette officielle des Etats-Unis, dans cette cérémonie cynique, ludique et significative à la Maison Blanche. En lui permettant de s’asseoir au Bureau Ovale, un lieu à haute sacralité pour les Américains, Joe Biden a imité les chefs traditionnels africains qui ont un respect pour le pouvoir et invitent la communauté à reconnaitre le dépositaire de celui-ci, sans contrainte aucune. Cette cérémonie a rappelé le nègre colonisé à qui le colon blanc remettait un fusil pour sceller une alliance, plutôt une allégeance doublée de compromission et de turpitudes. William Ruto est dans le continuum des actions de Paul Kagame que les temps sont en train de ronger et que les puissances occidentales ont programmé son retrait dans leur cour. Les Congolais ne doivent pas s’étonner dès lors que le président kenyan, humilié par les manifestations de son peuple, cherche à rebondir sur des pressions fortes et même meurtrières sur la RDC. Ces pressions viennent des Etats-Unis, spécialistes du camouflage et des pays voisins de la RDC, qui veulent diminuer leur visibilité. Le retrait de la gratuité de visa n’était qu’un coup de semonce, vite rejoint par l’envoi du contingent kenyan dans les valises de la Monusco. Nul doute que ce contingent est douteux dans sa composition et en ce moment précis où les doutes accablent les autorités congolaises concernant la sincérité de leurs partenaires africains et étrangers. Le président William Ruto a du pain sur la planche. Voici ce qu’il envisagerait dans le court terme au cas où la vacance se déclarait dans la direction des opérations alimentant négativement le conflit de l’Est de la RDC. : -L’homme devra servir de caisse de résonance aux déclarations de son homologue rwandais. -Il traduira les mêmes instincts bellicistes pour maintenir le conflit et profiter de cette période de passation de pouvoirs pour s’enrichir, grâce à ses propres collecteurs sur place, dans le contingent kenyan de la Monusco. -Il cherchera comment relayer les ambitions de son frère du giron hima-tutsi, affaibli mais toujours potentiellement dangereux. -Il poursuivra l’idée expansionniste d’une main mise de la région des Grands Lacs en s’alliant directement et officiellement avec les armées ougando-rwandaises pour soumettre la région de l’Est. Est-il capable d’arriver à cet objectif funeste, préparé depuis trois décennies, surtout que dans le camp des pionniers, les violons ne s’accorderont plus sous peu ? La solution au conflit de l’Est de la république congolaise ne sera pas continuellement cette propension à tromper les autres, à les tourner en bourriques, à vouloir mener le jeu, à escompter sur les moyens plutôt que sur le respect des autres. Avec un Ruto émotif et requinqué par la reconnaissance américaine, un Kagame, en butte au désespoir de perdre le leadership dans son empire qu’il tente vainement de constituer, un Museveni, méfiant de son entourage familial et politique, il y a gros à parier sur la volatilité future du conflit de l’Est. Le quatrième larron Il ne sortira pas du trio vengeur, revanchard et machiavélique. Il sortira d’une nouvelle race qui n’aime pas la guerre et exalte les valeurs de la paix et du bon voisinage. Tel est le souhait de la plupart des Congolais, des Rwandais, des Ougandais et des Kenyans qui en ont marre de cette guerre qui emporte chaque jour des âmes sous l’indifférence des Nations avec un bon développement labelisé. Mais, c’est une leçon que la RDC va retenir. Elle ne peut compter que sur ses propres forces et le soutien que le peuple apportera à son actuel président qui fait face à plusieurs fronts connus et inconnus. Le quatrième larron terminera cette spirale d’incertitudes sur fonds des cadavres et de désolations. Pour cela, il ne sera pas imposé par les Occidentaux qui entretiennent l’instabilité, tout en soufflant le chaud et le froid. Peut-être que le dévolu tombera sur le président Tshisekedi dont la résilience s’accommoderait bien d’une prise en charge des pays voisins et éloignés de la RDC. La RDC est la gâchette du continent, son poumon aussi et, elle veut être le cœur de l’Afrique. Le quatrième larron ne s’embarrassera pas des diktats des globalistes et invitera le reste de l’Afrique dans son centre où il y a tout à partager, dignement, selon les règles contemporaines de l’offre et de la demande, mais surtout dans l’amour devenu une denrée rare au monde. La RDC n’aime pas la guerre, cela ne l’empêche pas de se préparer hardiment et le dernier mot lui appartiendra, car cette guerre, les Congolais ne l’ont pas cherchée. Au revoir et à la prochaine livraison