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RDC: OPPOSITION ET COHESION NATIONALE Qui représente l’opposition congolaise dans les institutions comme l’Assemblée nationale, le gouvernement, le Sénat ? Qui est la personnalité reconnue par toute l’opposition congolaise pour la représenter dans la gestion sereine de la république ? Un pasteur ivoirien de renom a confié à ses fidèles que le mot « opposition » possède une sémantique aux relents coloniaux. Le terme abrite des germes de divisionnisme qui a tant profité aux anciennes puissances qui, elles, préfèrent un alignement à gauche ou à droite, ou alors elles se désignent comme conservateurs, ou travaillistes. L’Afrique s’est cramponnée à bras le corps, au mot opposition que lui a légué la colonisation, pour s’opposer non seulement à l’idéologie, mais à son frère, à sa sœur et accumuler ainsi un ressenti d’hostilité qui a miné et continue à miner le continent. L’Opposition congolaise n’est jamais parvenue à créer un bloc constructif pour aider la RDC à se développer et à réussir la cohésion nationale. Point n’est besoin d’entrer dans l’historique des dialogues, des conférences nationales qui se sont tenus sur le sol congolais. Des éminentes personnalités tant nationales qu’africaines ont apporté leurs lumières pour sortir les Congolais de l’obscurité psychologique et politique. Edem Kodjo du Togo, l’ancien Secrétaire général de l’OUA, Olusegun Obasanjo, qui fut président du Nigéria, Thabu Mbeki, pendant un temps, aux rênes de l’Afrique du sud, Uhuru Kenyatta, l’ ancien chef d’Etat du Kenya sont venus comme médiateurs, à la rescousse de la classe politique congolaise, incapable de trouver un consensus pour le bénéfice du peuple et de la république. Aujourd’hui encore, à la crise socio-économique, les remous politiques s’invitent par les appels de monsieur Fayulu qui cherche l’organisation d’une table-ronde, en vue d’arriver à la cohésion nationale. Opposition, dialogue et leur aboutissement dans la cohésion nationale, telle est la énième distraction trouvée par le président de l’Ecidé pour refaire surface politiquement et lancer les amarres pour le rendez-vous de deux mille vingt-huit. Personne n’est dupe. Derrière l’appel pathétique, les intentions personnelles affluent et se justifient. Monsieur Fayulu avait besoin d’un remontant politique. Il est comme beaucoup de politiciens en fin de parcours, à bout de réflexions, privé de l’appui des membres de son parti qu’il a noyés lors des élections à la députation et surtout, il est amputé du soutien de la foule gouailleuse et informe qui l’aimait et le suivait aveuglement, sans le connaitre. Nous ne pensons pas, une seule fois que l’idée d’une cohésion nationale vienne des Américains que Martin Fayulu aurait vus pendant la Convention nationale des Démocrates. Par contre, des rumeurs indiscrètes font état de ses rencontres secrètes avec monsieur Azarias Ruberwa qui passe le clair de son temps à se vanter d’être un Tutsi, tout en déclarant la RDC comme son arrière-base politique et sociologique. Nous ne pensons pas, même dans la distraction, que monsieur Martin ait envisagé une idée de cohésion nationale entre les opposants congolais, surtout qu’il n’appartient pas à cette catégorie politique. Il a choisi le terme plus ampoulé, voire électrique de résistant. En revanche, l’assurance de l’accompagnement des hommes de l’Eglise nous met la puce à l’oreille. Qui parle Eglise catholique en RDC, voit le cardinal Ambongo. Le prélat dont les rodomontades ont défrayé plusieurs fois la chronique politique avec son acolyte, monseigneur Shole. Tous deux, ont la réputation de veilleurs invétérés auprès d’une opposition en perte de vitesse ou en alerte maximale et derrière des opposants ou des résistants en quête d’une nouvelle alchimie pour revenir dans la basse-cour. L’idée de la cohésion nationale n’est pas mauvaise en soi. Elle était en train de faire son bonhomme de chemin par les survivants du parti cher à Martin Fayulu qui se démènent sur les plateaux des télévisions, comme des diables dans un bénitier pour lâcher et défendre le message. Mais, puisqu’il y a un mais. On remet alors le chronomètre à zéro. Le président de l’Ecidé dans son message ne reconnait pas le pouvoir en place. Il faudra logiquement des élections, illico presto ! Il faudra dégager la gangue pour que le diamant brille de tous ses éclats. On ne peut se mettre autour d’une table tant qu’il n’y a pas de maitre de céans. A moins que les opposants, les résistants et les récalcitrants trouvent un pays d’arrangements comme le Kenya où ils peuvent en toute quiétude ergoter sur des programmes centrés uniquement sur la cohésion nationale. Nous suggérons que l’idée d’une cohésion nationale soit une préoccupation de tout le peuple congolais, pas pour un repositionnement fâcheux des politiciens qui veulent se refaire une image charismatique, pas pour distraire le pays des enjeux dangereux auxquels il est actuellement confronté. La fenêtre des opportunismes Durant cette période où le parti au pouvoir, l’UDPS, rapetasse ses différends, une critique incisive tranche que dans le parti, personne ne fait figure d’éventuel dauphin de Félix Tshisekedi. Certains trouvent que l’UDPS après plus de trente ans de lutte, est aujourd’hui, à la ramasse. C’est le moment pour tous les brigueurs de la magistrature suprême de se convenir une nouvelle fois, du candidat commun de l’opposition, un ralliement qui n’a rien à voir avec la préoccupation de la cohésion nationale. L’idée d’une cohésion nationale n’est pas de Fayulu, celui-ci n’est que le mégaphone. Cette idée viendrait peut-être des contacts que le politicien a eus aux Etats-Unis. Il y a plusieurs think tanks dans le pays de l’Oncle Sam, qui ne sont pas tous tenus par les Américains. Il y a des lobbyings infiltrés par nos ennemis et nous ne connaissons pas toutes les visites de Martin Fayulu durant son séjour dans la ville de Chicago. Cet opportunisme pendant que le pays est en guerre peut être, une fois de plus, une magistrale tentative d’empêtrer le peuple congolais et ses autorités dans les épisodes stériles des chercheurs de postes politiques. Une telle distraction a toujours un effet domino dans les services de renseignement, les bureaux des migrations, les lignes du front et bien d’autres voies d’accès des entrées imprévisibles. Un dialogue de l’opposition, pourquoi faire ? Telle devrait être le questionnement objectif devant ce remue-ménage que Martin Fayulu veut occasionner. Un pavé dans une flaque de boue qui va l’éclabousser lui-même, car n’oublions pas la question de réflexe sécuritaire qu’on aime poser aux politiciens : « qui est derrière vous, monsieur Martin Fayulu ? » Passons à des réponses plausibles, même par le truchement des rumeurs. Enumérons ceux qui s’affichent ces derniers temps comme pourfendeurs de la politique congolaise et qui ont des accointances avec les Congolais dans la sphère politique. Azarias Ruberwa. S’il est prouvé que monsieur Fayulu a rencontré Azarias Ruberwa pendant son séjour américain, il est l’homme qui a passé le message. Monsieur Fayulu aurait des connivences suspectes avec Azarias Ruberwa, depuis qu’ils étaient tous deux dans l’hémicycle et qu’ils se retrouvent aux Etats-Unis, de temps en temps. N’oublions pas que les rumeurs ont souvent un fond de vérité. L’AFC de Nangaa. Cette nébuleuse ne veut pas disparaitre et s’il est certain qu’elle est l’émanation de Joseph Kabila-Kanambé, tout est possible que des membres de l’AFC ait contacté Martin Fayulu. Ils ont beaucoup à gagner dans la tenue d’un dialogue des opposants, car incertains de l’issue de la guerre où ils se sont complètement fourvoyés, résignés dans des rôles d’illustres seconds. Nangaa, grillé et condamné à mort par contumace, ses petits poussins courent encore dans la nature avec ses veilletés. Si monsieur Martin Fayulu est intéressé à devenir le président de la république démocratique congolaise après Tshisekedi, il ne serait pas étonnant que ses ambitions dépassent son patriotisme. L’Eglise catholique a un lobbying aux Etats-Unis. On se rappelle la pérégrination du cardinal Ambongo avec ses complices, toute honte bue, cherchant à déstabiliser le président Félix Tshisekedi, à partir de ces officines outre-Atlantique. En désignant l’Eglise catholique, comme partie prenante de cette entreprise, il est fort probable que le lobbying clérical américain ait contacté monsieur Fayulu ou, celui- ci aurait pris l’initiative. Toutes nos supputations nous amènent à conclure malheureusement que les services de renseignement congolais ne sont pas efficaces dans leurs opérations extraterritoriales. Un homme de la trempe de Martin Fayulu même réduit politiquement est une pièce négociable. Ses fréquentations durant le séjour américain auraient dû être filtrés et ses contacts identifiés. Les difficultés que la RDC éprouve à gagner sur plusieurs plans est son manque d’anticipation dans les manœuvres. Les guerres, comme les succès dans beaucoup d’entreprises, se gagnent dans les zones d’ombre. Aujourd’hui, le patron de Facebook ou Meta a dénoncé, en pleine campagne présidentielle les pressions du président Joe Biden sur sa compagnie. Notre commentaire final ? Mieux vaut prévenir que guérir. Au revoir et à la prochaine livraison