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MARTIN FAYULU, UN DEMOCRATE CONGOLAIS A CHICAGO Aux Etats-Unis, depuis lundi 19 aout 2024, s’est ouverte la Convention nationale des Démocrates. Cette convention réunit les délégués venus des quatre coins des Etats-Unis avec la lourde tâche de désigner le candidat du parti pour l’élection présidentielle. Parmi les cinquante mille délégués présents à Chicago, des indépendants, des sympathisants ou des personnes avec la même idéologie des démocrates seront surement invités ou s’inviteront à cette grande rencontre politique. Dans cette dernière catégorie hétéroclite, nous retrouvons monsieur Martin Fayulu, le candidat doublement malheureux aux élections de 2018 et 2023. Le politicien qui se fait appeler par ses indécrottables, « Président élu » ou, l’homme de « la vérité des urnes ». D’autres pseudonymes accompagnent le président du parti Ecidé qui a fait ce long voyage pour se ressourcer à la démocratie américaine dans la perspective de l’horizon 2028. Nous sommes en droit de nous interroger, même si ce voyage est dans un cadre strictement personnel, pour quelles fins, le politicien congolais est venu à cette manifestation hautement symbolique pour le peuple américain. Nous nous demandons si la RDC, le parti Ecidé ou le peuple congolais bénéficieront des résolutions et du choix du candidat démocrate à cette convention. Nous répondons non pour la RDC, parce que, la configuration des partis politiques occidentaux se démarque beaucoup des partis politiques congolais, que cela par le nombre comme par l’idéologie. Du reste, aujourd’hui, il n’entre plus dans les deux partis de trouver un meilleur distinguo. Ceux qui connaissent bien la politique aux Etats-Unis, savent que les partis politiques représentent plus que des affiliations politiques, réduisant la quintessence de leurs revendications. Les deux partis ont des idéologies radicalement opposées et affichent un antagonisme dangereux, couplé par une rhétorique terriblement divisionniste. Ce n’est certes pas ce décor qui peut servir d’exemple pour la politique congolaise. Ce ne sont pas les détails de l’idéologie de chacun de ces partis qui doivent être un attrait pour s’inspirer ou les répliquer sur les politiques congolaises qui n’ont pas besoin d’ajouter à leurs efforts de revenir à l’éthique africaine, la décrépitude morale venue d’ailleurs. Perception et considération politique Monsieur Fayulu doit le savoir, la perception des Américains dans leur obédience politique relève plus du fanatisme et des intérêts, que de la confiance. Les Républicains considèrent les Démocrates comme des anti-américains pour la simple raison que les Démocrates sont plus communautaristes, plus sociaux, plus égalitariste et qu’ils ont une tendance à considérer l’Etat comme protecteur et régulateur. Les Démocrates ne tolèrent pas les Républicains qu’ils trouvent bornés et fermés d’esprit, car ils sont conservateurs même des pires héritages des Etats-Unis et ne s’empêchent pas de remettre en cause des idées progressistes comme l’avortement, la prière à l’école, le retour à la peine de mort. Bref, il faut dire à monsieur Fayulu qu’une telle sauce ajoutée à la gastronomie congolaise nuira plus qu’elle n’apportera de nouvelles et bonnes solutions aux problèmes culinaires congolais. Les Congolais voient la tribu avant le parti. Ils s’aiment, nonobstant leurs différences politiques. Aux Etats-Unis, Républicains et Démocrates, c’est comme le chien et le chat. Ils ne s’aiment pas et leur division va jusqu’à l’immoralité. Aujourd’hui, les Républicains ont engagé les services des designers qui ont mis dans leurs illustrations Kamala Harris dans une cuve d’excréments. Leur challenger ne se gêne pas, de dire qu’elle est noire, comme s’il proférait une insulte. De son cote, Kamala Harris qui a été Procureure dans l’Etat de Californie déclare qu’elle a passé sa vie à pourchasser et emprisonner les voleurs, les détourneurs des deniers publics et elle ne sera pas en terrain inconnu. Allusion non subtile à Trump, reconnu comme un repris de justice notoire. Alors que d’ici à jeudi, la Convention nationale des Démocrates s’apprête à valider la candidature de la vice-présidente Kamala Harris à la présidence des Etats-Unis, une personnalité politique de la RDC vient pour témoigner de cette expérience dans un climat éloigné de nos habitudes, de nos croyances et de nos convictions. Même si c’est pour consolider ses connaissances géopolitiques, nous proposons des visites plus instructives dans le Kwango ou à Kananga, peut-être à Lubumbashi, pour redonner de l’espoir aux Congolais qui surveillent les gesticulations et les voyages à l’extérieur du pays de leurs politiciens. Les Congolais qui ne voient pas d’un bon œil l’irresponsabilité de certains de leurs politiciens, leur démission à la méritocratie et leur poursuite effrénée du gain personnel au détriment des intérêts du peuple. Nous suggérons au président de l’Ecidé qu’il arrête de voir en couleur cette culture occidentale et en tant que leader d’opinion qu’il s’investisse dans une vision plus panafricaniste dans ses mouvements car, le parfum du néo-colonialisme rôde et se colle à ceux qui ne se seront pas dépouillés à temps de la vieille redingote du colonisé. Ce n’est pas de l’afro-pessimisme désuet, mais juste un constat froid que nos politiciens doivent réaliser quand ils veulent rempiler leur aura dévastée. L’Occident devrait leur dernier rempart pour recouvrer l’assurance et la prestance. Nous pensons le moment venu, pour qu’un discernement prenne progressivement de la place dans un monde globalisé où les politiciens s’érigent souvent en vecteurs des anti-valeurs récoltés lors de leurs multiples voyages. Nous ne le disons pas pour déplaire à Martin Fayulu ou méconnaitre sa personnalité. Martin Fayulu repentez-vous… A la dernière apparition médiatique du président de la république, des noms avaient été cités, parmi lesquels celui de Martin Fayulu. Chaque nom cité avait une allusion, celle de Martin Fayulu ne recelait pas le ton réprobateur sur Katumbi, encore moins l’accent accusateur vers Kabila-Kanambé ou la sympathie non voilée envers Muzito. Chez Fayulu, il y avait comme un regret d’une relation compromise, d’une amitié phagocytée. Le président de l’Ecidé peut encore être utile à des niveaux de grandes responsabilités en RDC, s’il reconnaissait ses erreurs politiques et son orgueil inutilement surdimensionné. Ses erreurs politiques se comptent à partir du moment où il n’a pas coalisé avec Tshisekedi, courant après une vérité des urnes comme on court pour attraper le vent. S’il avait accepté la main tendue, il aurait peut-être été actuellement un excellent premier ministre de la RDC. Boycotter la CENI et aller déposer à la même institution sa candidature n’était pas bien pensé pour un politicien mature. Ne pas aligner les membres de l’Ecidé à la députation et malgré ce diktat, être candidat à la magistrature suprême a été au pinacle de la trahison et un signe d’une interdiction du bon sens pour les uns et non pour les autres. L’égoïsme aussi a tué l’aura de Martin Fayulu. Un égoïsme doublé d’orgueil. En langage oriental, vous vous faites hara-kiri. Et c’est ce qui s’est malheureusement passé. Les raz-de-marée ont reflué vers la mer. Les plages ont été désertées. Irréversiblement. Inéluctablement. Malgré sa forte personnalité, monsieur Martin Fayulu n’a pas prêté attention à son ego qu’il devait contenir et maitriser. Ses potentialités énormes en ont subi le contrecoup et ce sont les Congolais qui en font les frais. Ils ratent les retombés des idées courageuses et visionnaires stipulées dans le manifeste de Kisangani, le livre sacré de l’Ecidé. Le Manifeste de Kisangani Il est le produit d’une somme de réflexions pour assurer un bien-être des Congolais et un avenir prometteur à la nation congolaise. Que retenir de ce manifeste, sinon sa clarté et sa vision que les autres partis devraient reprendre à leur actif si monsieur martin Fayulu est condamné à rester sur le banc de touche. Le Manifeste de Kisangani projette dix-huit défis, réunis en quatre blocs qui constituent les préalables. Parmi ceux-ci, on liste l’Etat de droit, l’Intégrité territoriale et la Paix, la Cohésion nationale et enfin la Gouvernance. Les préalables sont suivis de six priorités comme l’éducation, l’agriculture, les biens sociaux de base, les infrastructures, l’entrepreneuriat et l’écologie. Au-delà des priorités se profilent les défis contenus dans les thématiques de l’identité culturelle, la jeunesse engagée, la femme, la diaspora, l’élite congolaise, la coopération régionale et internationale, les reformes des institutions. Et ce n’est pas tout. Car, une vision ne suffit pas dit la Bible, il faut assurer la provision. Nous ne sommes pas sûrs que monsieur Fayulu avait songé à la provision qui accompagne la vision de l’Ecidé, sinon, il ne se serait pas fait hara-kiri, à la manière des Japonais. La provision c’est l’humilité, l’altruisme, savoir s’accommoder au temps sans se compromettre. Au revoir et à la prochaine livraison