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MAMA O. CONTRE MAMA D. Cette semaine a débuté avec une excellente actualité, celle de la remise du Prix Excellentia de la Fondation Denise Nyakeru Tshisekedi aux lauréats. Ils étaient septante-cinq boursiers qui représentaient presque tout le pays. La cinquième édition a récompensé les élèves du cycle secondaire ayant obtenu plus de quatre-vingt-cinq pour cent aux résultats des examens d’Etat. Malgré une période agitée, une économie fragilisée et une politique imprévisible, il y a des jeunes gens qui prennent à cœur leurs études, avec en plus, viser à l’excellence. Deux choses ont retenu notre attention dans l’évènement qui, soit dit en passant, avait connu la participation de plusieurs membres du gouvernement, mais aussi, du chef de l’exécutif, madame Suminwa et du chef de l’Etat, Félix Tshisekedi. Une présence qui a honoré la première dame du pays et a encouragé les actions qu’elle mène pour une jeunesse responsable et consciente de son avenir. D’abord, il est important de signaler l’information selon laquelle, le taux de scolarité, cette année, affiche une augmentation qui passe de 30 à 48 pour cent chez les filles, soit une évolution de dix-huit pour cent par rapport aux années précédentes. Chez les garçons, la note a grimpé jusqu’à 54 pour cent. Ce détail n’est pas anodin et mérite qu’on le souligne. Il montre que la Fondation Denise Nyakeru Tshisekedi a déniché le véritable filon qui dépasse des investissements dans l’exploitation minière ou dans les activités agricoles. La jeunesse est un investissement à long terme. Dans l’exemple des boursiers, l’avantage de cet investissement est que l’investisseur appartient au pays. Même si c’est dans une initiative privée qu’il faut classer cette intervention, les jeunes Congolais appelés à franchir les étapes d’une éducation sponsorisée par la Fondation, obéiront à un contrat avec le pays. A l’étranger ou au pays, la formation qui sera assurée aux boursiers aura l’avantage d’être une aide inestimable pour les parents incapables de supporter les études de leurs enfants à l’âge adulte. Le fait de déclarer cette augmentation révèle l’engouement aux études par les jeunes Congolais. Dans une société consumériste, mais reprochée d’être peu regardante au sort des jeunes, l’évènement Excellentia dément cette assertion. Le danger d’une vie facile et l’attrait aux métiers dangereux qui paient vite ne tentent pas tous les jeunes Congolais. MAMA Dé La deuxième observation concerne la personne centrale de la cérémonie et de l’initiative, la première dame, Denise Nyakeru Tshisekedi. A tout seigneur, tout honneur. Il est juste de lui lancer des fleurs et de dire à son propos que la Nation congolaise est fière d’elle, pour ses qualités et ses actions. Dans ses qualités, la première dame est sans nul doute, discrète et efficace. Elle a pu imposer cette discrétion dès l’accession au pouvoir de son mari. Car, c’est une année après l’installation de Félix Tshisekedi comme chef de l’Etat que celle qu’on appelle simplement mama Denise a commencé la mise sur pied de sa fondation, sans tambour ni trompettes. Elle n’est pas conflictuelle et réserve à ses compatriotes des égards de politesse et de courtoisie, malgré son rang. Une modestie qui a permis au peuple congolais de l’aimer silencieusement et de faire taire tous les bruits méchants que certains charognards ont déversé sur la toile à son sujet. Compatissante, madame Denise Nyakeru a commencé à s’intéresser au sort de la jeune fille, aux femmes vulnérables, à leur autonomisation. C’est ainsi qu’elle est en train de remettre à neuf, l’ancienne école professionnelle de Coupe et Couture, à Limete, appelée Mama Antoinette Mobutu et bien d’autres entreprises aux mêmes préoccupations socio-économiques. A l’apanage de cette initiative sociale de la première dame, il faut signaler la lutte contre la drépanocytose, assez répandue en RDC, la prise en charge des femmes souffrant des fistules obstétricales, les actions en vue de l’autonomisation de la femme, le programme Excellentia dont l’ambition est d’atteindre mille cent bourses dans moins de dix ans, délivrées aux plus méritants des élèves de la RDC. Nous ne perdrons pas de vue, dans la préoccupation médicale, l’installation des unités sanitaires appuyées avec des médicaments, équipements et matériels médicaux. Les actions de la première dame ne se limitent pas à la ville de Kinshasa, car on les voit à Isiro dans le Haut-Uélé, à Kisangani à la Tshopo, à Masimanimba dans le Kwango, à Kenge dans le Kwilu, à Goma dans le Nord-Kivu, en Ituri, dans le Mayi- Ndombé et dans la ville de Kinshasa. MAMA O. C’est l’occasion de parler d’une autre première dame, déjà effacée de la scène politique, elle demeure encore vivace et agitée sur la scène publique via les réseaux sociaux. Nous l’appellerons affectueusement mama O. Ses actions en justice et ses qualités d’actrice de théâtre ont défrayé la chronique, il n’y a pas longtemps. Toute la presse férue de buzz a sauté sur l’os qui est sorti des placards de l’ancienne première dame de la RDC. Dans un feuilleton digne d’une série nollywodienne, le peuple congolais a suivi les dénonciations d’un complot ourdi contre la personne de mama O. Il a aussi suivi les mimiques talentueuses et comiques de l’ancienne première dame, yeux fermés, priant son Dieu, tout en proférant des menaces contre les criminels à ses trousses et elle n’a pas manqué de s’en remettre à la vengeance divine. Le peuple abasourdi a aussi appris qu’en dehors d’Etienne Tshisekedi, Kabila- Kanambé disputait les lauriers de père de la démocratie congolaise. Pour les parties dramaturgiques, les Congolais n’ont pas été surpris, car, ils connaissent la proximité de l’ancienne première dame avec les acteurs et les actrices de nos troupes théâtrales. A force de les fréquenter et les manipuler, elle a fini par adopter leurs expressions corporelles. Ce que les Congolais n’ont pas aimé, c’est ce comportement indigne d’une femme d’un ancien président qui demeure, somme toute, une personnalité politique dans le pays. Ce que les Congolais n’ont pas apprécié, ce sont ces mensonges débités, sans gêne et clamés haut et fort, accompagnés des inepties incongrues sur un supposé père de la démocratie. En plus de la guerre à l’Est de la RDC, d’autres guerres, celles des mentalités sont à poursuivre, sans désemparer, chez les Congolais qui vivent à rebours de l’existence normale, déjantés complètement des réalités. Il appartient aussi, de déplorer de tels spectacles insensés qui relaient certains épanchements épistolaires d’une consœur passionnée de la RDC et de Dieu, qui passe son temps à une rêver d’un Disneyland congolais. MAIS, REVENONS A L’EDUCATION Pour les Chinois, la meilleure façon de tuer un pays, c’est de s’attaquer à l’éducation. Lors de son passage en Chine pour une formation bâclée de six mois qui l’a portée à son retour, aux hautes charges de Général-major des forces armées congolaises, l’ancien président de la RDC, a surement eu vent de cet axiome et l’a concrétise, une fois, aux rênes du pouvoir en RDC. Fort de cette confidence chinoise, le mandat du prédécesseur du président Tshisekedi n’a eu de cesse de torpiller les systèmes d’éducation. Une réduction drastique du budget de l’enseignement, une indifférence aux formations professionnelles, un relâchement de l’éducation civique à l’intention des adolescents pendant dix-huit ans a permis de renforcer une classe, mieux, une école des élèves qui ont introduit le triste vocable de Kuluna, en RDC. N’ayons pas peur de le dire, le père-fondateur, le préfet d’indiscipline et le directeur des kuluna est bel et bien l’époux de mama O. dont l’attitude de star congolaise ne sied pas à la stature d’une ancienne première dame. Heureusement que le président Tshisekedi a reconduit effectivement la gratuité de l’enseignement, réinitié et salué les efforts du Service National pour absorber les dommages commis précédemment. Le chef de l’Etat a gardé le silence pendant les vociférations de mama O qui introduisait le thème de la sape dans le débat politique. Vivement, les poissons qui n’ouvrent pas leur bouche ont moins de chance de se faire hameçonner. Au revoir et au prochain podcast.