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En 1901, Eugène Cadel (né en 1862 et décédé en 1941), réalise l’affiche de lancement de la revue : L’Assiette au beurre. La reproduction proposée ici, est issue de la collection privée de Michel Dixmier (collectionneur et spécialiste de cette revue). Elle se présente au format paysage. La partie gauche de l’affiche est dédiée au pavé de texte. Sur une première ligne, il est écrit en noir : Demander partout. Sur une seconde ligne, en rouge et en grosses lettres arrondies et épaisses : L’Assiette au beurre. En dessous, beaucoup plus petit et en noir : Le plus beau journal satirique et sur la même ligne, en capitales d’imprimerie rouges : illustré. La typographie qui annonce le titre de la revue, est reprise mais en un peu plus petit, pour indiquer : Prix du numéro 30 centimes. En dessous, en blanc et en plus petit encore : Collaborateurs réguliers. Dessous, répartis sur deux lignes, apparaissent les noms de quelques collaborateurs, en lettres rouge, il s’agit de : Forain, Huart, Ibels, Jeanniot, Jossot, Léandre, Roubille, Steinlen, Veber, Vogel, Vilette, exetera exetera. La dernière ligne est consacrée à l’adresse du siège de la rédaction. Il est écrit en noir, Bureaux : Paris, neuf rue Sainte Anne. Le pavé de texte est composé de huit lignes au total qui alternent entre trois couleurs : le noir, le rouge et le blanc. Nous sommes devant un paysage. Les coloris du fonds sont en dégradés de beige, marron, gris. Au-dessus du pavé de texte, dans le coin supérieur gauche, une tour de château fort en pierres blanches, flanquée de deux remparts de chaque côté, avance sur le sommet d’une colline. Sur la partie droite du dessin, au premier plan, dans l’angle inférieur, un homme vu de profil, se tient debout appuyé des deux bras sur le manche d’une grande pioche. Son ombre est projetée devant lui, dans l’ombre, les traits de son visage ne se distinguent pas mais son dos nu, visible sur son profil gauche est sous la lumière. Sa peau est beige très clair comme la partie du sol dans le coin inférieur droit du dessin. Son torse laisse voir sa maigreur, il flotte dans un pantalon noir-gris foncé, retenu à la taille par un foulard rouge et porte de grosses chaussures. Ses cheveux sont bruns et courts, peignés à l’arrière, il penche légèrement la tête en avant. Ce personnage occupe les trois quarts de la hauteur de l’affiche. Sous ses pieds, dans le coin inférieur droit du dessin, il est écrit : Ave Cesar Nourrituri te salutant, qui se traduit par : Salut César, Nourrituri te salue (le mot Nourrituri est écrit entre guillemets et commence par une majuscule). En face de lui, en contre bas, une foule immense le regarde. Toutes ces personnes se situent dans un creux du terrain, en bas de la colline où se dresse le château et un peu plus bas que l’homme à la pioche, qui lui, est sur une partie du terrain légèrement surélevée. L’ensemble de cette foule forme un triangle dont la pointe au premier plan, marque le centre du dessin sur son bord inférieur. Cette pointe est marquée par la présence d’un homme debout, vu de profil. Il est vêtu d’un uniforme rehaussé de touches de blanc qui soulignent certains détails de sa tenue : la présence de son sabre sur son côté droit, l’encolure de sa chemise et le dessus de son bicorne, porté à l’inverse du chapeau Napoléon. A ses côtés, les silhouettes sont toutes en dégradé de noir-gris-marron foncé et représentent les différentes couches sociales. On distingue dans cette foule compacte : des bourgeois ventripotents, des hommes d’Eglise, des hommes de loi, des femmes, des ouvriers… On aperçoit le sommet d’une mitre ou d’une tiare ainsi que l’extrémité d’une crosse épiscopale. La masse humaine, plus sombre que l’ensemble du dessin ; devient totalement blanche en arrière-plan. Cette marre blanche forme un triangle plus petit dans le triangle de l’ensemble de la foule. Ce blanc matérialise la source de lumière dont l’origine serait située à droite en haut du dessin : elle irradie le dos de l’homme, se reflète légèrement sur le militaire au premier plan, éclaire violemment une partie de la foule, pour finir sur la façade du donjon. Au milieu et au-dessus de cette foule flotte un immense drapeau rouge, dont la pointe indique la foule à perte de vue. L’horizon est marqué par la crête des collines. En arrière-plan, au sommet du dessin, un vol d’oiseaux, vraisemblablement des corbeaux, émergent de nuages gris-marron. Ces volutes, peut-être de la fumée, viennent du côté du château, de derrière les collines.