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Le parlement est bicaméral parce qu’il est composé de deux chambres : l’Assemblée nationale et le Sénat. Il vote les lois, dont le domaine est explicitement fixé par l’article 34. Les 577 députés composant l’assemblée nationale sont élus au suffrage universel direct pour 5 ans, au scrutin uninominal à deux tours. Ils sont les représentants du peuple. L’assemblée nationale peut mettre en cause la responsabilité du Gouvernement par le vote d’une motion de censure dans les conditions prévues par l’article 49, L’adoption par l’assemblée nationale d’une motion de censure entraîne en effet la démission du Gouvernement (art. 50). Le cas ne s’est jamais présenté sous la Ve république. Les sénateurs, chargés d’assurer la représentation des collectivités territoriales, sont élus au suffrage universel indirect par les grands électeurs. Leur mandat est de six ans. Les sénateurs, au nombre de 343 actuellement, seront 346 en 2010. La loi constitutionnelle du 23 juillet 2008 a renforcé les pouvoirs du Parlement. Ainsi elle a donné la possibilité aux assemblées de voter des résolutions. Par ailleurs, la discussion des projets et des propositions de lois porte, en séance, sur le texte adopté par la commission permanente saisie pour examen. Le règlement de chaque assemblée reconnaît des droits spécifiques aux groupes d’opposition et aux groupes minoritaires. Il existe, enfin, au sein de chaque assemblée une commission chargée des affaires européennes. Ces principes ne seront cependant pas immédiatement acquis. S’ils sont inscrits en grande partie dans la première Constitution, dont la France s’est dotée en 1791, et encore plus largement dans celle de 1793, il faudra du temps, de nombreux combats politiques et des lutes sociales avant qu’ils ne deviennent des droits inaliénables. La guerre civile et les combats contre les États européens coalisés aboutissent à la mise en place de la Terreur, bien éloignée des nobles principes de 1789. Après l’exécution de Robespierre en juillet 1794, la Convention thermidorienne (1794-1795) et le Directoire (1795-1799) conduisent à la prise du pouvoir par Bonaparte, consul de 1799 à 1804 puis empereur des Français. La monarchie, abolie en 1792, cède la place à l’Empire, bien différent dans ses structures et son organisation mais où les Français se retrouvent sujets, comme par le passé, après avoir été d’éphémères citoyens. La France tente alors d’imposer son modèle et ses institutions à une partie importante de l’Europe ; mais la volonté initiale d’apporter la liberté aux "peuples opprimés" s’est vite muée en conquêtes et en annexions. Elle perd finalement son Empire en 1815 mais ne recouvre pas pour autant liberté et démocratie puisque la monarchie est restaurée avec Louis XVIII. Même si la Révolution de 1848 met en place la IIe République, comme la Première, elle débouche sur un coup d’État, celui de Louis- Napoléon Bonaparte en 1851 et l’instauration du Second Empire (1852-1870). Le drapeau tricolore français a été créé en 1789, dessiné sous sa forme actuelle en 1794 par le peintre David, et définitivement adopté en 1848. Le blanc symbolise la royauté et, par extension, l’Etat. Le bleu et le rouge étant les couleurs du peuple parisien, encadrant donc la dynastie. A l’origine du drapeau : le roi Louis XVI, le général de La Fayette et Jean-Sylvain Bailly, maire de Paris en 1789. L’emblème se civilise en 1848, sous la IIe République, et devient un attribut national à part entière. Il apparaît aujourd’hui sur tous les bâtiments publics et la transmission du drapeau, lors de la Fête nationale du 14 juillet constitue toujours un moment fort du sentiment patriotique français. Le drapeau français a inspiré celui de la Belgique, de l’Italie, de la Roumanie, ainsi que certains d’Amérique du Sud ou d’Afrique francophone. La Marseillaise, hymne français composé en 1792 par Rouget de l’Isle et initialement intitulé « Chant de guerre pour l’armée du Rhin », a été utilisé pour galvaniser les troupes affrontant la Prusse et l’Autriche, soucieuses de rétablir la monarchie en France. En 1879, la IIIe République établit la Marseillaise comme l’hymne national. Si ses paroles sont parfois critiquées pour leur caractère guerrier, l’hymne est souvent repris à l’étranger par des combattants de la liberté, de l’indépendance ou de la révolte publique. Son apprentissage est obligatoire en France depuis 2005.